Articles
Qu’est ce que l’hypnose ?
L’hypnose est avant tout un état naturel que nous traversons, tous, plusieurs fois par jours. Nous vivons cet état lorsque nous sommes « dans la lune » ou plongés dans un programme télévisé. L'état hypnotique est également celui dans lequel nous nous mettons lorsque nous conduisons, particulièrement lorsque nous sommes sur l'autoroute.
L’hypnose est un état modifié de conscience permettant un accroissement de la créativité, l’apparition de sensations spécifiques, et surtout, une possibilité d’accès à des phénomènes sous-jacents, ou inconscients.
Qu’est ce que l’hypnose Ericksonienne ?
Loin de l'hypnose classique et de l'hypnose de spectacle, l'hypnose vue par Milton Erickson est une pratique avant tout intuitive. Elle est utilisée afin d'arriver au résultat et contourner les résistances du patient. Milton Erickson a développé la communication inconsciente par les suggestions cachées et donc souvent invisibles pour le conscient. Profitant des ressources importantes (certains diront illimitées) de l'inconscient, il en fait son allié dans l'évolution de la thérapie. Ainsi le symptôme est souvent utilisé dans le processus thérapeutique. L'hypnotiseur Ericksonnien sait aussi observer la communication inconsciente du patient et se servir de tout ce qui est à sa disposition pour provoquer le changement. De cette façon un objectif peut être atteint très rapidement : l'hypnose Ericksonienne est un outil de thérapie brève. Cette approche respecte le fonctionnement naturel de l'inconscient et du cerveau.
Catherine Cappendijk
Un regard psychosocial sur la protection de la maternité (Article envoyé au soir le 1er juin 2007)
Le vendredi 25 mai 2007, la Belgique apprenait avec effroi la mort du petit Guy (5 mois) oublié toute une journée dans la voiture de sa maman qui croyait l’avoir déposé à la crèche. Après avoir sommairement écarté la « dépression » et « le stress professionnel » parmi les causes permettant d’expliquer cet oubli, la presse a été un peu vite pour ranger cette mère éplorée et rongée de remords parmi les mères infanticides ou criminellement négligentes. Il est en effet important de garder à l’esprit les conséquences qui peuvent découler de l’épuisement d’une mère de famille nombreuse assumant un emploi à temps plein alors que son plus jeune enfant n’a pas atteint l’âge de 6 mois.
Les bouleversements hormonaux qui accompagnent le postpartum peuvent être la cause de trous de mémoire plus ou moins importants durant les 6 premiers mois qui suivent la naissance d'un enfant. Cela chez une mère tout à fait saine d’esprit. Il n’est pas rare que cette distraction soit intensifiée par le manque de sommeil dont souffrent la majorité des mères de nourrissons, il peut atteindre son paroxysme lorsque ces mères doivent assumer avec cela une famille de 3 enfants et un emploi à temps plein.
Dans ce domaine la Belgique est loin d’être généreuse en accordant à toutes les mères du pays l’un des congés de maternité les plus courts d’Europe (15 semaines). Cela à l’heure ou la Finlande en accorde 37, la Norvège 53 et la France, à la traine, n’en accorde que 16…. mais 36 à partir du 3ème enfant ! La possibilité de prolonger le congé de maternité par un congé parental à temps plein d’un maximum de 3 mois reste cependant possible dans notre pays à condition que le couple puisse se permettre une réduction plus ou moins importante de son pouvoir d’achat. Il est donc loin d’être accessible à tous…
Cette tragédie ne devrait elle pas pousser la Belgique à remettre son système de protection de la maternité en question ?
Catherine Cappendijk
Psychologue Sociale
Maître en Etudes Sociales Européennes Approfondie